Des décisions aux conséquences graves. Se retrouver dans soi et ressentir une sensation de réelle compassion, ce n’est pas donné à tout le monde. Une révolution sur soi à soi-même pour ressentir à un moment non précis dans le temps, ressentir la véritable tristesse de ce jour qui porte malheur par nos traditions. Ressentir le malheur de ce lieu.
Mots dans la peinture
vendredi 13 la fin du monde
PEUR ça fait peur
ça tire dans tous les sens
On sait pas qu’est ce qui se passe
On sait pas où on est
On sait pas ce qu’on fait
On attend que ça passe
Près pour le sulfatage
Des décisions aux conséquences graves
Les journalistes de Libé lui demandent de commenter son œuvre
Robert Combas ne souhaite pas répondre comme ça à vos questions.
À quoi ça sert d’en dire davantage? je n’ai pas le langage pour philosopher ni pour faire une analyse politique ou géo politique
J’ai dit par ma peinture et par le titre de l’œuvre car c’est mon langage
On m’a proposé deux UNE, celle-ci évidemment était ce que l’on vivait tous : CARNAGES À PARIS
Les batailles, c’est un thème récurent dans mon œuvre,j’en ai peint plusieurs dizaines.
on est en guerre, on nous l’a dit
Cette citation de Philippe Dagen résume très justement la vision de Robert Combas
L’artiste ne prend pas partie. Rien n’est moins militant que sa peinture, qui ne peut être mise au service d’aucune idéologie, ni d’aucun parti. Il ne dénonce pas tel ennemi, mais la guerre, produit des sociétés et des passions. Ainsi rejoint-il le pacifisme des anarchistes d’il y a un siècle, si justifié et si faible cependant face à la puissance des nationalismes hystériques. Pacifisme utopique, évidemment : mais d’être utopique – et de le savoir- ne le rend que plus nécessaire et plus précieux.
Philippe Dagen, monographie Robert Combas, éd SNOECK, 2005