C’est l’histoire d’une rencontre, celle de deux artistes aux parcours différents. Robert Combas et Ladislas Kijno. La figuration libre et l’abstraction. C’est l’histoire d’une amitié entre deux hommes qui, au-delà de l’artificielle question générationnelle, partagent une certaine vision de l’engagement, du sacré, de la peinture. Kijno, très attentif à l’évolution de l’oeuvre de Combas depuis la fin des années 70, lui propose en 2003 de réaliser ensemble un « Chemin de Croix ». C’est le début d’une aventure qui ne pouvait s’interrompre si tôt. les fruits de cette histoire croisée, à travers des toiles reflétant leur relation artistique, articulée non autour d’une simple collaboration mais d’une véritable interpénétration. Il semble en effet que chacun se nourrit de l’imagination et peut-être des fantasmes de l’autre. Ces oeuvres croisées ont donné naissance à plusieurs séries sur le thème des « Primitifs », des « Polymorphes » et des « Nus ». Car il n’est pas question ici de thèmes sages et d’oeuvres bien ordonnées. La violence des couleurs et la suggestion des formes de Kijno poussent Combas dans ses retranchements.
Ils créent ensemble une mythologie d’humour et de libertinage. Des sourires, du sexe, des femmes enceintes : c’est un mythe de la gaieté et à la vie que Kijno et Combas ont composé. Ces deux-là avaient de l’énergie. Réunis, ils sont incontournables.
Extrait d’un texte de Numa Hambursin