- En privé avec… Robert Combas
Catherine Delmas | Le 24 octobre 2010
En exclusivité, le peintre nous reçoit dans son atelier pour un échange haut en couleur
.Quel est le principal trait de votre caractère ?
Créatif à mort.
Et celui dont vous êtes le moins fier ?
Je suis trop nerveux : je m’emballe et je peux devenir méchant, jusqu‘à tout détruire.
Votre truc contre le stress ?
Je ne peux pas le dire.
Votre boisson préférée ?
Le champagne Krug millésimé, la menthe bio à l’eau. J’espère qu’un jour ce sera l’eau…
Votre geste écolo ?
Voter pour ceux qui mènent des actions, comme José Bové.
Votre héros dans la vie ?
Jonathan Richman, le Baden-Powell de la scène américaine. Il était le leader des Modern Lovers et il m’a influencé dans ma peinture. Lou Reed, en 1982. À cette époque, je n’avais rien et je vivais à Montpellier.
Qu’avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
À garder ma sincérité, quitte à en payer le prix et à faire des fautes. Un récital de piano également et… un triptyque inspiré par Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand.
Que possédez-vous de plus cher ?
Une philosophie un peu dure.
En privé avec Robert Combas
« Avec mon père communiste, j’ai appris que c‘était toujours la crise. À ne faire confiance à personne. »
Votre acteur préféré ?
Le seul que je respecte, Gérard Depardieu, grandiose dans Tenue de soirée ou dans son rôle de patron de bar qui clame du classique dans Uranus. C’est le vulgaire qui rencontre la culture.
Un endroit inattendu où poser l’une de vos créations ?
J’aimerais installer la déeesse Isis, une de mes sculptures sur le brise-lames de l’entrée du port de Sète., elle deviendrait un bâtiment haut de 40 mètres
Votre moteur ?
Je le garde secret… jamais dévoilé.
Les trois basiques de votre dressing ?
Un pantalon tuyau Yohji Yamamoto, sans ourlets à faire, une paire de Ray-Ban, des sandales technos Prada.
Votre hobby ?
Collectionner des disques rock en vinyle de toutes les époques.
Votre écrivain préféré ?
David et Stella Gemmell pour Troie, tome III – La Chute des rois -, de l’heroic fantasy.
Qu’est-ce que la crise a changé chez vous ?
Avec mon père communiste, j’ai appris que c‘était toujours la crise. À ne faire confiance à personne.
Comment vous séduire ?
En me faisant apercevoir un idéal.
Le casting d’un dîner idéal chez vous ? ( Lad Kijno est décédé en 2012
Avec mon ami peintre Ladislas Kijno (89 ans), sa femme, Malou, une héroïne de guerre, seule rescapée d’un accident d’avion. Brûlée sur une grande partie de son corps, elle l’a rencontré dans un sanatorium. Et avec mes collaborateurs, tous du Sud, comme moi.
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Une dédicace.
Pour vous, le comble du luxe, c’est ?
Une piscine dans la salle de séjour avec des meubles transparents. C’est aussi le comble de la vulgarité…
Le talent que vous aimeriez avoir ?
Savoir faire des trucs avec des sons et jouer du dulcimer, une sorte de cornemuse à cordes d’origine celte.
Votre mot favori ?
« Amour », même si je ne le dis pas.
Votre péché mignon ?
Le rhum et la crème chantilly maison
La phrase qui vous déstabilise ? –
« Il n’y a plus d’espoir. »
Que détestez-vous par-dessus tout ?
Les gens qui ne comprennent pas ce que je leur donne.