Techniques de peindre

Des fois, je passe la couleur d’abord et le noir ensuite, d’autres fois c’est le contraire. Des fois je pars de rien du tout sans savoir où je vais, d’autres fois d’une petite idée. Quand je vais agrandir à partir d’un dessin, je fais de suite sans carreaux, il s’agrandit tout seul. J’utilise des collages de récupération, mais ça, ça rentre dans la composition. Pour les couleurs maintenant j’ai le choix, mais mes premières toiles je les ai faites avec les couleurs disponibles aux Beaux Arts.

J’ai pas de règles,c’est suivant, je me suis laissé avoir par le noir, quand je passe le noir maintenant c’est très dessiné. Le texte qui accompagne la toile, je le fais après. Au début, j’avais des formes plus pures, plus simples et puis c’est devenu plein de détails après. Mais c’est suivant, j’ai fait des pastels plus petits et des dessous très fous, c’est baroque, y ‘a des chevaliers, des rois en triangle moyenâgeux. L’acrylique a été inventé pour rendre l’effet aquarelle en grand format, l’acrylique il faut s’en servir rapidement. J’ai fait aussi des trucs géométriques et je mets le noir par dessus. Si on veut travailler vraiment, faut s’enfermer, c’est malheureux mais c’est vrai.

« Technique mixte » : extrait d’un texte de Philippe Dagen

techniques mixte

Sujets

Ma liberté s’exprime dans la mulitiplicité des sujets abordés : les sujets classiques comme les portraits, les scènes de batailles, les bestiaires, les paysages ou décors et les autres appelés « les scènes de genre ». Pour moi, tout est déclencheur d’imaginaire: une femme, un sujet historique ou d’actualité, un décor, un animal ou une scène « inclassifiable » jaillie de mon inconscient

Il y a des toiles où j’improvise sans sujet au préalable, d’autres où je réalise une idée que j’ai déjà. Je peux aussi commencer une toile avec un sujet et emporté par ma main je pars ailleurs.

J’ai fait beaucoup d’expositions « à thème ». Au départ, c’est mon galeriste de l’époque des années 80, Yvon Lambert, qui m’a suggéré des sujets et cela me plaisait d’explorer des thèmes plus en profondeur tels que : »le bestiaire », « les toiles du Louvre », « les portraits de l’art », « La guerre de Troie », « les saints ». Ensuite, j’ai pousuivi ces expositions à thèmes avec une exposition à Albi en hommage à Toulouse-Lautrec, une sur Brassens dans ma ville à Sète, une exposition sur la Musique à Paris à la Fondation Coprim. En 2007, le cinéma pour une exposition à Cannes. En 2010 je suis parti du texte de Milton « Le paradis perdu » pour mon exposition « Sans filet, les Goulamas sont dans le trou » sur le thème de la chute.

Photo: Harald Gottschalk, 2010

Photo : Harald Gottschalk, 2010